VILLEFRANCHE
SUR-MER

La commune de Villefranche-sur-Mer, soucieuse de se doter d’un schéma de développement prospectif à l’échelle de son centre patrimonial, a sollicité l’Agence d’Urbanisme Azuréenne afin de que celle-ci l’accompagne dans la mise en oeuvre de celui-ci et dans l’amélioration et la valorisation des liaisons entre les différentes parties de la ville historique (vieille ville, citadelle, secteur de l’Octroi…).

L’Agence d’Urbanisme Azuréenne a développé diverses propositions qui participent à l’amélioration des liens entre les différents pôles ainsi qu’à la mise en scène de ceux-ci. Cette démarche offre l’occasion de réinterroger plus largement la question des liens fonctionnels et paysagers de la commune (mise en lien des différentes entités urbaines entre elles) tout en intégrant et en valorisant la citadelle en élément patrimonial et identitaire de la cité.

En appui sur le fil conducteur de l’histoire du site, l’Agence d’Urbanisme Azuréenne a proposé une scénographie séquencée de l’ouverture exceptionnelle du site sur le grand paysage de la rade de Villefranche-sur-Mer organisant ainsi le lien fonctionnel entre la citadelle et la ville historique qui s’accompagne de la mise en place d’une trame paysagère. Ainsi la démarche explore les modalités de développement combiné d’un processus de restauration et d’intégration d’un objet patrimonial monumental et clos dans un paysage hors du commun, sans pour autant subordonner le passé et son respect au présent et au devenir du lieu. L’introduction de l’échelle territoriale et la dimension de « l’hyper-paysage » dans la constitution des propositions contribue à valoriser la dimension immersive de l’objet patrimonial dans son contexte urbain et fonctionnel. En particulier, la démarche propose une progression à travers un parcours sensoriel, ludique et pédagogique reliant les différents espaces et sites concernés..

L’autonomie vitale historique des éléments constitutifs de Villefranche (La Citadelle / La ville haute / le port de commerce / le port militaire) a morphologiquement perduré et dessine aujourd’hui un archipel autour de l’ancienne Place d’Armes transformée en espace public et sportif à l’entrée de la commune
Cet équilibre a donné naissance au dessin de la ville autour d’un objet monumental et clos, la citadelle, en entretenant un rapport particulier à la Place d’armes. Un enjeu crucial d’aménagement public et piéton est d’ouvrir chaque île de cet archipel morphologique et de trouver le lien entre elles.

Malgré les changements multiples et l’évolution de l’urbanité, les entités restent en place : c’est un héritage à transmettre qui doit être à la hauteur de son exception : ouvrir la citadelle, créer un cheminement, faire évoluer les usages, c’est garantir la préservation de l’objet « citadelle » dans les contextes et les enjeux contemporains, sans l’opposer à son passé.
Prendre conscience de l’hyper-paysage dans lequel s’inscrit la réflexion tient lieu de ligne conductrice.

Les différentes étapes de l’étude déclinent les cheminements piétons et les traversées au cœur de la ville en  prolongeant les premiers axes dessinés de l’Octroi vers la darse et passant par la citadelle. Ouvrir la citadelle de l’intérieur permet de travailler les cheminements fonctionnels et leurs points de rencontre.
Pour parvenir à la darse, plusieurs cheminements inaboutis donnent à voir des points de convergence intéressants et mobilisables dans la création d’un nouvel itinéraire.
Le parti pris est l’adaptation et la modulation de la mise en scène patrimoniale (folies, scénarii de déambulation) en utilisant patrimoine et paysage à des fins pédagogiques, structurelles et esthétiques.
Allier les enjeux patrimoniaux aux besoins et aux moyens contemporains signifie ouvrir le champ des possibles.