VENCE

Vence est une ville porteuse d’une identité forte, tant patrimoniale que paysagère, qui bénéficie d’une réelle attractivité territoriale. Toutefois, cette attractivité induit, également, une forte pression foncière et immobilière, qui conduit aujourd’hui la ville à s’interroger à la fois sur la préservation et la mise en valeur de son patrimoine urbain, environnemental et paysager.

En 2023, la ville de Vence a souhaité confier à l’Agence d’Urbanisme Azuréenne, une mission d’accompagnement, d’expertise et de conseil.

Ainsi, l’Agence d’Urbanisme Azuréenne a engagé les réflexions visant à l’élaboration d’un schéma prospectif et de cohérence. Ce schéma prend appui sur la réalisation d’un « portrait du territoire », identifiant, d’une part, les caractéristiques, les forces et les faiblesses et, d’autre part, les grands enjeux développement. Dans ce cadre, un premier travail a été réalisé sur le socle de la cité historique, situé en entrée de ville, proposant la prise en compte des dispositifs en restanques éléments indissociables de l’identité et de la structure urbaine et paysagère de nombreuses communes azuréennes.

Une analyse des conditions d’insertion paysagère a permis d’évaluer les densités admissibles sur ce socle de la cité, et également de définir des formes et des typologies urbaines adaptées.

Enfin la réflexion aborde les connexions avec la cité historique ainsi que le traitement de l’accessibilité et du stationnement.

La démarche et les réflexions menées par l’AUA contribueront à l’écriture des règles d’urbanisme réglementaires, en sortie de Servitude d’Attente de Projet, et pourra déboucher sur la définition d’une Orientation d’Aménagement et de Programmation permettant d’approcher plus finement « l’esprit de la règle ».

En complément, la ville a souhaité mobiliser l’Agence d’Urbanisme Azuréenne, pour l’accompagner sur une démarche globale de mise en place d’un plan de verdissement ou plan paysage, accompagnée du développement d’une charte de l’urbanisme comme axes structurants d’une démarche participative autour de l’élaboration d’un guide des bonnes pratiques urbaines qui pourra servir de trame d’un document mutualisable et diffusable aux autres communes.
L’Agence accompagne la ville dans l’animation de cette démarche de concertation, de co-construction et de partage contribuant à animer un dialogue entre les différents acteurs concernés et à partager les ambitions en matière de développement durable du territoire.

Cette démarche participative sera engagée dès la rentrée 2024 au travers de groupes de travail animés par l’Agence d’Urbanisme Azuréenne et associant, autour des services de la ville de Vence, les différents acteurs locaux(socio-professionnels, habitants, secteur associatif, services techniques et administratifs…).

L’étude s’appuie sur le constat de la morphologie et de la structure villageoise, héritage d’un socle villageois défensif sur une arête géographique Est/Ouest conditionnant le dessin de l’évolution urbaine avec une gestion parfois abrupte de celle-ci.
Une attention particulière est portée à la genèse du faubourg et à la question de la limite, avec l’effacement aimable du dispositif défensif, la construction de logements absorbant le rempart historique

La forme originelle est très fonctionnelle et répond parfaitement au contexte historique défensif : un dispositif de plateau urbain Est/Ouest dominant deux vallées avec un développement horizontal jusqu’à atteindre un point de rupture topographique et une confrontation de son modèle horizontal.
1, 2, 3 – Vertical : le franchissement topographique, nouvelle donne urbaine
4 – La persistance de culture de l’usage horizontal peine à s’adapter au changement de pôle
5- Inversion horizontale : le temps de l’extension

L’intelligence paysagère tend vers la pente appropriée.
La restanque constitue dans ce cadre à la fois un élément paysager à préserver, un concept à développer, et une notion à retravailler: premièrement en considérant l’extension urbaine du centre historique sur le plateau urbain Sud/Nord, puis deuxièmement l’extension par les lanières des restanques suivant la déclivité.

Demeurer / Parcourir en conservant l’identité du lieu
Déploiement des unités le long du chemin

Se réapproprier les restanques par l’agriculture urbaine
Et/ou créer un chemin le long de la pente

Le modèle agricole comme force du projet
Lien symbolique et fonctionnel avec la halle gourmande du village

Une étude globale est nécessaire pour appréhender un territoire doté d’une intelligence paysagère issue de la domestication de la pente par la restanque comme unité contextuelle, identité du lieu.
Du contexte topographique doit émerger le projet, en questionnant ses fondations.
Ici, c’est la restanque, élément vernaculaire du contexte paysager, qui devient support d’un projet plus vaste de réappropriation du coteau par de l’agriculture urbaine, dans le respect du socle villageois.