liens urbains
&
cheminements
La commune de Cagnes-sur-Mer a sollicité l’agence d’Urbanisme Azuréenne afin de disposer d’une réflexion globale sur le secteur du Malvan.
Situé à l’articulation de plusieurs communes, ce secteur présente des enjeux croisés notamment en termes de développement communal, de gestion des risques, de biodiversité et de mobilité. La partie nord de cet espace est inscrite
en périmètre d’attente de projet au PLUMétropolitain et nécessite la définition d’orientations urbaines adaptées.
C’est dans ce contexte, qu’une étude de programmation urbaine a été confiée à l’Agence d’Urbanisme Azuréenne en vue d’élaborer un plan guide pré-opérationnel, à court, moyen et long terme, susceptible de faire émerger une identité et une nouvelle attractivité.
La démarche menée sur le Malvan pose les bases d’identification des conditions de lecture et de prise en compte des « lisières urbaines » constituées entre les différentes typologies de tissus, qui sont autant d’espaces où les formes urbaines changent et s’adaptent. En effet, ces interstices sont susceptibles de constituer, à la petite échelle, les socles de développement de projets porteurs de nouveaux usages liés aux risques naturels, ainsi qu’aux effets du réchauffement climatique.
Une première phase d’étude s’est attachée à la partie nord de la vallée, identifiée par la commune comme prioritaire en raison de son contexte réglementaire de Servitude d’Attente de Projet limitrophe avec les communes riveraines de la Colle-Sur-Loup, de Saint Paul-de-Vence et de Villeneuve-Loubet. De plus, ce secteur est traversé par des flux de transit importants.
Sur la base d’une analyse – diagnostic, la démarche portée par l’AUA a permis de formuler les bases d’une structuration urbaine et environnementale à partir de l’organisation d’un parc linéaire développé le long de la rivière. Ce parc participe notamment à la prise en compte et à l’intégration des contraintes hydrauliques dans l’évolution des espaces; de plus, il constitue un lien entre les tissus bâtis environnants et le nouveau quartier intégré. Une déclinaison programmatique a été réalisée, au regard des contraintes et de la cohérence recherchée.
Enfin, à partir de la prise en compte de l’analyse des études réalisées par les services de la Métropole Nice Côte d’Azur, cette première phase s’est attachée à identifier diverses hypothèses susceptibles de répondre aux enjeux de desserte, de mobilités, d’accessibilité et de qualité urbaine.
Dans une seconde phase, la démarche a été appliquée au périmètre plus large de la vallée, depuis son entrée Nord jusqu’à la gare, puis au-delà, jusqu’au littoral. Cette seconde phase a conforté le potentiel du Malvan en tant que
catalyseur d’un dispositif écosystémique NATURE / EAU / PAYSAGE, susceptible d’intégrer une nouvelle offre en termes de mobilité. Ces orientations sont synthétisées dans un « Plan Guide » réalisé à l’échelle de la vallée.
En lien avec l’Université Côte d’Azur, les approches conduites sur le secteur du Malvan seront intégrées au sein d’un appel à projet européen relatif à « la ville du quart d’heure », appliquée aux espaces péri-urbain. A ce titre, des modèles de codages expérimentaux, développés à partir d’observation de terrain et d’échange avec les usagers, seront développés, illustrant les principes d’organisation urbaines les plus propices aux usages et à la convivialité des ilots.
CONTEXTE
La vallée du Malvan est un territoire aux aménités géographiques fortes (espaces verts, topographie, cônes de vue) marquée par une forte croissance urbaine dans la seconde moitié du XXe siècle. Les formes urbaines actuelles ont donc été induites par l’histoire et le paysage, transformant une vallée historiquement agricole en un tissu urbain contrasté entre architecture typique et projets immobiliers déconnectés les uns des autres. Les aménités paysagères, environnementales et architecturales sont à déceler et à protéger.La vallée du Malvan est un territoire aux aménités géographiques fortes (espaces verts, topographie, cônes de vue) marquée par une forte croissance urbaine dans la seconde moitié du XXe siècle. Les formes urbaines actuelles ont donc été induites par l’histoire et le paysage, transformant une vallée historiquement agricole en un tissu urbain contrasté entre architecture typique et projets immobiliers déconnectés les uns des autres. Les aménités paysagères, environnementales et architecturales sont à déceler et à protéger.
PERIMETRES D’ETUDE ET PRE-OPERATIONNEL
L’AUA a conduit une étude globale à plusieurs échelles : vallée du Malvan, méandres, de coteau à coteau et sur le secteur de la Servitude d’attente de projet (SAP). Cette étude apporte des réponses pré-opérationnelles inscrites dans une réflexion transversale.
UN PAYSAGE ECOSYSTEMIQUE ORGANISE AUTOUR DE 3 PÔLES PAYSAGERS
Les méandres du Malvan ont été identifiés comme lieux de projet en tant que pôles paysagers supports de renaturation du Malvan en y confortant les centralités nécessaires au bien-être et au bien-vivre. La restructuration des méandres est travaillée dans le cadre d’un plan guide à l’échelle valléenne.
Pôle paysager Nord
« entrée de ville »
Pôle paysager Centre :
confluence urbaine et
géographique
avec la vallée de la Cagne
et le centre-ville
Pôle paysager Sud :
expression du « système
NATURE / EAU / PAYSAGE »
LA VALLEE DU MALVAN FACE AU RISQUE INONDATION
Le risque inondation, modélisé dans le document réglementaire du Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI), concerne une partie importante du territoire et de la population de la vallée du Malvan. De nombreux enjeux se concentrent ainsi en zones bleue (risque moyen) et rouge (risque fort) du PPRI.
L’hypothèse d’une réponse technique par la création d’ouvrages de ralentissement dynamique et par l’élargissement du lit du Malvan, d’après une étude portée par le SMIAGE, s’avère coûteuse et impactante pour le territoire et le bâti existant.
Il s’agit donc de faire émerger des modes d’aménagement résilients et adaptés, pour apprendre à vivre avec le risque sur le territoire conduisant à long terme, à penser les zones rouges en « zones vertes », espaces de nature.
LA MOBILITE, ENJEU MAJEUR PREDOMINANT POUR LE SECTEUR DU MALVAN
L’avenue des Alpes, axe routier structurant de la vallée du Malvan, catalyse des flux Nord/Sud notamment aux heures de pointe et constitue un point noir en termes de mobilité dans le secteur d’étude, générateur de nuisances pour les usagers et les riverains.
L’étude de l’AUA s’est appuyée sur les éléments des études de trafic et de faisabilité de Transport collectif en site propre (TCSP) portés par la Métropole Nice Côte d’Azur, comme trame constitutive des mobilités douces.
Les scénarii et la faisabilité travaillés pour un bus à haut niveau de service puis une ligne de tramway dans le secteur du Malvan participent au soutien de l’attractivité et du socle économique de la vallée.
LA SERVITUDE D’ATTENTE DE PROJET (SAP) COMME SITE DEMONSTRATEUR
Une attention particulière a été portée au site de la SAP, site fermé sur lui-même mais dont la temporalité opérationnelle permet de repenser le projet urbain en cohérence. Le quartier doit être ouvert vers l’extérieur pour lui redonner ses fonctions urbaines, par un travail sur les cheminements piétons.
La SAP recèle des pépites urbaines existantes ou à révéler (patrimoine bâti, cônes de vue, espaces verts, centralités, porosités…) à travers un plan guide modulable, agissant en finesse en tant que canevas intégrateur pour répondre aux besoins spécifiques du quartier. L’objectif : révéler et protéger les atouts d’un site aux fortes composantes naturelles en coeur de ville.